Gaz sous pression | Dangereux pour l’environnement | Toxique | Corrosif |
Principales propriétés et seuils toxiques de l’ammoniac | ||||||
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Appellation | hydroxyde d’ammonium | |||||
Formule | NH3 : 1 atome d’azote et 3 atomes d’hydrogène | |||||
Odeur | Piquante | |||||
Propriétés | Très soluble dans l’eau (33,1 % en poids à 20 °C) | |||||
Apparence | Incolore – Gaz liquéfié | |||||
Limite d’explosivité LIE | 16 % | |||||
Limite d’explosivité LSE | 25 % | |||||
Limite d’inflammabilité LIE | 15 % v/v | |||||
Limite d’inflammabilité LSE | 28 % v/v | |||||
Température d’ébullition | 33,35 °C | |||||
Température d’auto inflammation | 651°C | |||||
Solubilité dans l’eau à 20 °C | 33,1% en poids | |||||
Densité gaz /vapeur | 0,59 | |||||
Masse molaire en g/mol | 17g/mol | |||||
Seuils de toxicité en situation accidentelle | ||||||
Paramètre | Unité | 1 mn | 10 mn | 20 mn | 30 mn | 60 mn |
SELS (SEL 5%) | ppm | 28033 | 8833 | 6267 | 5133 | 3633 |
mg/m3 | 19623 | 6183 | 4387 | 3593 | 2543 | |
SPEL (SEL 1%) | ppm | 25300 | 8200 | 5833 | 4767 | 3400 |
mg/m3 | 17710 | 5740 | 4083 | 3337 | 2380 | |
SEI | ppm | 1500 | 866 | 612 | 500 | 354 |
mg/m3 | 1050 | 606 | 428 | 350 | 248 | |
SER | ppm | 280 | 150 | 120 | 110 | 80 |
mg/m3 | 196 | 105 | 84 | 77 | 56 | |
Toxicité (exposition travailleur) | ||||||
La VECD (norme de valeur d’exposition de courte durée) correspond à une concentration moyenne pondérée sur 15 minutes qui ne doit pas être dépassée durant la journée. Pour les concentrations situées entre la VEMP et la VECD, il peut y avoir jusqu’à quatre expositions (de 15 minutes consécutives) dans une même journée, à condition qu’elles soient séparées d’une période d’au moins 60 minutes | ||||||
VLEP 8 h | ppm | 10 | ||||
mg/m3 | 7 | |||||
VLCT | ppm | 20 | ||||
mg/m3 | 14 |
Cadre d’utilisation de l’Ammoniac
L’ammoniac est un produit utilisé dans de nombreuses applications industrielles. En raison de ses propriétés thermodynamiques, l’ammoniac est couramment utilisé dans la réfrigération industrielle. Il est utilisé en remplacement de certains fluides chlorofluorocarbures (fréons) comme fluide réfrigérant. Il est aussi utilisé pour la fabrication de fertilisants, de matières explosives, en pharmacie et pétrochimie.
L’ammoniac est utilisé pour le dépôt de couches de nitrure de silicium Si3N4) par dépôt chimique en phase gazeuse (CVD).
Emission d’ammoniac (NH3)
L’ammoniac possède une odeur âcre asphyxiante.
L’ammoniac est une substance naturellement présente dans l’environnement. Il provient de la dégradation biologique des matières azotées (par exemple les acides aminés) présentes dans les déchets organiques. L’ammoniac est un composé naturel, dont ont besoin la plupart des organismes pour la synthèse des protéines. Il fait partie des déchets du métabolisme des animaux, des poissons et des microbes. L’ammoniac anhydre est utilisé aussi comme engrais en agriculture, il est directement incorporé dans le sol. C’est un polluant essentiellement agricole, émis lors de l’épandage des lisiers provenant des élevages d’animaux. .
Il peut être également produit en grandes quantités par synthèse chimique.
Propriétés chimiques de l’ammoniac (NH3)
Sous sa forme basique, l’ammoniac est un gaz incolore. Il constitue le produit de base dans la synthèse de l’acide nitrique. Étant donné qu’il se présente à l’état gazeux lorsqu’il est soumis à une pression normale et à une température ambiante de 25 °C, l’ammoniac doit être conservé dans un réservoir sous pression si l’on veut qu’il reste à l’état liquide (1 018 kPa, 150 lb/po2).
Bien que des données existent sur l’inflammabilité de cette substance, il est difficile de l’enflammer à l’air. Il est donc classé comme ininflammable. Cependant, il peut former un mélange explosif avec l’air. En cas d’incendie, la décomposition thermique peut conduire à la formation de gaz ammoniac et d’oxydes d’azote (NOx). L’ammoniac se retrouve aussi sous forme d’ammoniaque liquide qui est en fait du gaz ammoniac dissout dans de l’eau (solution d’ammoniac à 28% ou ammoniaque à 28%).
La plupart des métaux ne sont pas attaqués par l’ammoniac anhydre. Cependant, en présence d’humidité, l’ammoniac gazeux ou liquide attaque rapidement le cuivre, le zinc et de nombreux alliages, plus particulièrement les alliages de cuivre. Avec l’or, l’argent et le mercure, l’ammoniac forme des composés explosifs. Certaines matières plastiques ainsi que des élastomères (caoutchouc synthétique et naturel) résistent bien à l’ammoniac anhydre.
Pathologie-Toxicologie associé à l’ammoniac (NH3)
Plus léger que l’air, l’ammoniac est très toxique par inhalation.
Effets physiologiques de l’exposition au NH3
Domaine de concentration en ppm de NH3 | Effets sur l’organisme |
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17 ppm (De 0 ,6 à 53) | Détection de l’odeur par un individu |
25 ppm (17 mg /m3) | Pas d’effet notable à la suite d’une exposition chronique (VEMP), 8 heures par jour, 40 heures par semaine. Inconfort chez les individus non accoutumés. |
70 ppm | Irritation des yeux à long terme. Pas d’effet prolongé dans la plupart des cas |
À une concentration de 300 parties par million (ppm) | danger immédiat pour la vie ou la santé (DIVS) si l’exposition se prolonge au-delà de 30 minutes |
A concentration élevée (supérieure à 300 ppm) | Irritations bronchiques des muqueuses de l’organisme et à des œdèmes des muqueuses nasales, or pharyngés (palais) et du larynxBrûlures chimiques cutanées aux parties exposées |
De 2000 à 5000 ppm | Une exposition aiguë à l’ammoniac provoque immédiatement une irritation des muqueuses oculaires : larmoiement, hyperhémie conjonctivale, ulcérations conjonctivales et cornéennes, iritis, cataracte, glaucome et respiratoires |
De 5000 à 10000 ppm | Spasmes respiratoires, asphyxie rapide, œdème pulmonaire (entraine la mort en quelques minutes) |
Entre 6 et 24 heures après une exposition aiguë | Les troubles respiratoires à type de bronchospasme (réaction de défense des bronches) et œdème laryngé (enflure) peuvent évoluer vers un œdème pulmonaire lésionnel |
Protection respiratoire de l’ammoniac (NH3)
Tout travailleur qui entre dans les locaux après déclenchement d’une alarme doit utiliser un appareil respiratoire autonome et avoir revêtu un vêtement de protection chimiquement résistant et imperméable aux gaz. Il est donc essentiel de prévoir des mesures de protection individuelle efficaces et appropriées aux différents niveaux de concentration.
- Les appareils de protection respiratoire à épuration d’air (cartouches chimiques) comprennent une visière en polycarbonate transparent, un adapteur facial et deux cartouches chimiques spécialement conçues pour travailler en présence d’ammoniac.
- Les appareils de protection respiratoire de type masque facial complet ne doivent servir qu’aux évacuations. Ils ne doivent jamais être utilisés pour entrer dans des endroits contaminés par le gaz. On recommande le port d’un masque facial complet dès que les concentrations d’ammoniac sont supérieures à 35 ppm.
- Les appareils de protection respiratoire autonomes sont obligatoires lorsque les concentrations sont inconnues ou supérieures à 300 ppm. Il est important de prévoir un nombre suffisant de respirateurs pour les travailleurs qui, en cas de fuite importante, ne peuvent sortir du local où ils se trouvent dans un délai très court (moins de deux minutes).
Détection fixe de gaz ammoniac
Un système de détection des fuites de gaz doit être installé dans le local technique. Le déclenchement de l’alarme par les détecteurs fixes est requis à une concentration maximale de 300 ppm.
Les systèmes de détection de l’ammoniac doivent assurer une évacuation du gaz et la mise en marche d’une ventilation d’appoint, tel qu’exigé pour les locaux techniques de classe T. Le détecteur d’ammoniac doit déclencher une alarme afin de permettre aux personnes responsables de la surveillance des systèmes d’intervenir rapidement selon le niveau d’alarme.
Transmetteur avec capteur satellite XT | Détecteur gaz toxique Sensepoint XCD |
Centrale détection fixe Unipoint | Centrale de détection gaz fixe Touchpoint Plus |
Les détecteurs portable gaz ammoniac (NH3)
Ils détectent avec précision les concentrations de gaz ammoniac soit en toxicité (ppm) soit en explosivité, avec une mesure en pourcentage de LIE. En cas de dépassement des seuils d’alerte, une alarme sonore, lumineuse et vibrante se déclenche pour alerter du risque de fuite gaz.